I-GORE

par mochman

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POLITIQUE

Daesh.

Contrairement à ce qu’avancent certaines théories, rien n’indique avec certitude que le groupe terroriste ait profité d’une faille spatiotemporelle et d’une DeLorean gonflé au plutonium pour arriver du Moyen-Âge jusqu’à notre époque. Selon toute vraisemblance, les futurs membres d’EI étaient déjà présents sur place, entre Mossoul et Raqqa, sans manifester de motivation particulière à l’idée d’une croisade apocalyptique contre la mécréance mondiale. Ce ne serait que l’écoute prolongée de PNL et d’imams sous kétamine qui aurait suscité chez cette population mononeuronale inoffensive l’envie de se muer en une horde sanguinaire semant chaos et désolation derrière elle.

Fun fact : les prêcheurs à l’origine de cette transformation funeste ne seraient pas apparus dans le Golfe sans la chute de Saddam et les dix ans de guerre civile qui l’ont suivie.

Depuis 2011, le territoire contrôlé par Daesh n’a cessé de s’étendre. Si vagins mutilés et têtes coupées sont des trophées de choix pour célébrer l’agrandissement du Califat, les membres d’EI ne crachent pas pour autant sur d’autres trésors de guerre plus facilement commercialisables, comme le gaz et le pétrole dont regorge le sol des terres conquises. Bien que le prix du baril ait connu une baisse significative et comparable à celle du cours du gaz naturel, les énergies fossiles demeurent une valeur économique refuge ; au même titre que l’or ou un feat avec Pharrell. La difficulté majeure reste naturellement de trouver des clients prêts à acheter des matières premières fleurant bon les effluves génocidaires d’antan.

Fun fact : les ressources du sous-sol irako-syrien n’ont jamais traversé les pipelines du Golfe ni les frontières du monde si tranquillement et fructueusement qu’aujourd’hui.

Au rang des passions méconnues qui font secrètement vibrer les membres de Daesh, la coutellerie figure en bonne place, juste entre la charcuterie et le porno gay. L’efficacité des armes blanches, alliée à leur faible coût et à la simplicité de leur maniement, permet à l’EI d’impacter les consciences et les caleçons des moins solides de leurs adversaires. Toutefois, l’argenterie ne rivalise pas encore avec les armes à feu dans le cœur froid des gens de Daesh. Ceux-ci continuent en effet d’exécuter l’essentiel de leur mission divine au moyen de fusils mitrailleurs, outils de choix qu’ils plébiscitent pour jouer les alchimistes 2.0 et transformer la chair en plomb.

Fun fact : dans le Golfe, on ne fabrique pas beaucoup d’armes, on n’en fait peu commerce avec les pays voisins et pourtant on n’en manque jamais.

Comme Nike et Robert Hue, Daesh a le regard tourné vers l’internationale. En s‘attaquant à la France, le groupe a conquis un nouveau marché de la terreur et intensifié sensiblement le rythme de son expansion. Mais ainsi que son service de com’ le lui aura fait remarquer, cette progression ne s’est pas faite sans susciter quelques inimitiés au sein de la communauté internationale. En fait, la réprobation a été si planétairement unanime que même des criminels de guerre blacklistés sont devenus les alliés privilégiés des puissances occidentales pour stopper la croissance d’EI. De mémoire d’historiens, une union des peuples à si grande échelle n’avait pas été observée depuis 1998 et la scène finale d’Armageddon.

Fun fact : le plus emblématique des enculés revenus en grâce aux yeux du monde pour résoudre le problème Daesh est aussi celui qui en a renforcé les rangs en vidant les prisons syriennes de ses pensionnaires islamistes.

La stratégie de lutte de Daesh, basée sur le sacrifice de ses propres ouailles, est gloutonne en personnel. Investir massivement dans le recrutement est donc devenu inévitable. Mais « massivement » ne veut pas dire « n’importe comment ». Nique sa mère donc les méthodes Manpower de recrutement par tracts papier. La sélection se fait désormais sur internet, via des films promotionnels inspirés de clips rap US et de jeux vidéos FPS. Carton assuré chez les cobayes de Pascal Le Grand Frère les plus influençables des candidats au jihad. Conscients du danger, les pouvoirs publics des grandes démocraties occidentales surveillent par conséquent de près les réseaux sociaux et mettent tout en œuvre pour que l’opération de séduction se solde par un échec.

Fun fact : les discours des classes dirigeantes post-attentats ont essentiellement eu pour effet de stigmatiser l’islam, de renforcer le communautarisme et de radicaliser les musulmans les plus à la marge.

CINÉMA

Un remake de Frankenstein est dans les salles actuellement.

M.J.C.